La vie sous-marine après un cyclone : comment le récif se régénère


Mayotte et le cyclone Chido : un événement marquant

En Décembre 2024, Mayotte a été frappée par le cyclone Chido.

Le Parc naturel marin de Mayotte a fait état de l’importance d’un suivi régulier, notant que l’impact de Chido sur les récifs coralliens a été variable selon les zones. Certaines parties du lagon ont subi de lourds dommages, notamment après l’épisode de blanchissement causé par El Niño en 2024. Ce phénomène a fragilisé de nombreux coraux, entraînant la perte de 35 à 39 % du récif corallien de l’île. Lorsque Chido a frappé, les coraux déjà affaiblis ont vu leur résistance diminuée, ce qui a accentué les dégâts.

Les récifs coralliens ont toutefois joué un rôle de protection essentiel pendant le cyclone. Ils ont atténué les vagues puissantes, réduisant l’impact sur les terres intérieures. Cette fonction de barrière a limité les effets de submersion et contribué à la préservation de la biodiversité locale.

Face à cet événement, une question se pose :
Comment réagit un lagon après le passage d’un cyclone comme Chido ?

L’impact des cyclones sur les récifs coralliens de Mayotte

Les cyclones comme Chido génèrent plusieurs types de perturbations sur les écosystèmes sous-marins. De plus, plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’aggravation de la situation.

Des destructions physiques immédiates

La violence du cyclone a provoqué des destructions physiques massives sur certains récifs. Les vagues et les courants violents ont arraché et déplacé des coraux, notamment sur des sites emblématiques tels que le Tombant des Aviateurs et l’extérieur de la Passe en S. Ces endroits ont connu une perte de coraux, éponges et gorgones..

Une fragilisation accrue par le phénomène El Niño

Avant l’arrivée de Chido, le phénomène El Niño avait déjà fragilisé une partie des coraux, les rendant plus vulnérables. Ce réchauffement des eaux avait provoqué un blanchissement massif des coraux en 2024, réduisant leur résilience et leur capacité à survivre aux perturbations.

La régénération naturelle des récifs : un processus complexe

Malgré les dégâts, la nature a démontré une résilience étonnante.

1. La recolonisation par les larves

Les coraux fragilisés ou cassés peuvent parfois se fixer et repartir en croissance. Bien que ce processus soit lent, la régénération est possible si les conditions sont favorables. Les larves de coraux, transportées par les courants marins, jouent également un rôle clé dans cette recolonisation.

2. La croissance accélérée de certaines espèces

Certaines espèces de coraux, comme les coraux branchus ou en plaques, ont tendance à croître plus rapidement après une perturbation. Leur croissance rapide permet de restaurer les habitats marins en relançant les chaînes alimentaires et la biodiversité.

3. La diversification des espèces marines

La destruction partielle de certaines structures coralliennes permet à de nouvelles espèces de s’installer, ce qui peut, à terme, augmenter la biodiversité locale.

4. Le rôle des courants marins

Les courants marins sont bénéfiques pour la régénération des récifs, car ils apportent des nutriments et favorisent l’oxygénation de l’eau, tout en nettoyant les débris et les sédiments.

Pourquoi certains récifs résistent mieux que d’autres ?

La capacité d’un récif à se régénérer après un cyclone dépend de plusieurs facteurs :

  • la diversité biologique : plus un récif est diversifié, plus il est résilient aux perturbations.
  • l’état de santé préalable : les récifs en bonne santé se régénèrent plus rapidement.
  • la profondeur des récifs : les récifs plus profonds subissent moins de dommages physiques.
  • les pressions humaines : pollution, braconnage et réchauffement climatique fragilisent encore plus les récifs déjà affaiblis par des cyclones.

À Mayotte, certaines zones protégées ou moins exposées aux impacts humains semblent mieux résister.

Le lagon de Mayotte après Chido : un état des lieux

Après le passage de Chido, des observations préliminaires indiquent que certaines zones du lagon ont été fortement impactées par l’apport massif de sédiments et la destruction des coraux. Cependant, d’autres secteurs, notamment les récifs plus profonds et éloignés des zones habitées, semblent avoir mieux résisté.

Les premières plongées montrent que, bien que certaines espèces soient temporairement moins visibles, la vie marine continue de prospérer, un signe prometteur de la résilience du lagon. Les autorités de Mayotte continuent de surveiller la situation avec un suivi prolongé tout au long de l’année 2025.

Comment aider les récifs à se régénérer ?

En tant que plongeurs et amoureux de la mer, plusieurs actions peuvent être entreprises pour soutenir cette régénération :

  • ne pas toucher les coraux, même ceux qui sont cassés.
  • veiller à un bon contrôle de la flottabilité pour éviter tout dommage accidentel aux récifs.
  • participer aux programmes de restauration quand cela est possible.
  • sensibiliser autour de vous à l’importance de la préservation des écosystèmes marins.

Chaque geste compte pour favoriser la régénération naturelle de ces écosystèmes vitaux.

Plonger sur un récif en régénération : une expérience unique

Plonger dans des zones affectées par un cyclone, c’est découvrir un récif en pleine reconstruction. C’est observer la naissance de nouvelles colonies de coraux et assister au retour progressif de poissons et autres invertébrés. Chaque plongée devient un témoignage vivant de la force et de la résilience de la nature.

Rejoignez le Nyamba Club pour des plongées respectueuses. Venez découvrir, par vous-même, la magie de la force de la nature et la résilience de Mayotte après le passage des cyclones !

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